Motoculteur et motobineuse :
les différences
La motobineuse et le motoculteur sont deux engins motorisés utilisés pour travailler et préparer la terre à l’arrivée d’une autre saison. Leur utilisation permet de réduire les efforts d’entretien d’une parcelle car ils permettent à la fois de sarcler, de biner, de butter et d’aérer la terre. Néanmoins, ces appareils sont bel et bien différents et répondent à des besoins précis. Retour donc, sur les différences entre motoculteur et motobineuse 😉
Quelle surface ?
La motobineuse est plus couramment utilisée par un particulier qu’un motoculteur. La motobineuse permet en effet de réaliser des petits et moyens travaux de jardinage : elle ne pourra pas entretenir de grandes surfaces ni préparer des sols en vue d’une culture maraîchère. On l’utilisera davantage pour entretenir son potager ou un parterre de végétaux. Cependant, son usage ne se restreint pas à des petits travaux de jardinage : les motobineuses thermiques sont particulièrement efficaces et peuvent largement faire l’affaire pour retourner la terre sur plusieurs centaines de mètres carré, c’est pourquoi de nombreux professionnels en ont l’usage.
Le motoculteur, lui, servira sur des surfaces de plus de 1000m² et pour des travaux plus conséquents, par exemple des labours profonds, etc. Véritable dérivé des engins agricoles professionnels, le motoculteur ne devra pas être utilisé pour entretenir une parcelle de petite surface car l’appareil s’en trouvera bien trop encombrant et contraignant. La motobineuse, selon qu’elle soit électrique, thermique ou à batterie, est beaucoup plus maniable.
Biner ou labourer ?
La motobineuse mélange la terre grâce à un jeu de fraises rotatives, on dit qu’elle « bine » ou qu’elle « fraise » pour réaliser l’ameublissement du sol. Elle peut être équipée d’une roue dite de « transport » qui facilite le déplacement de l’appareil. Selon les modèles, elle fonctionne à l’aide d’un moteur électrique ou thermique que l’on guide avec les poignées de commande. La motobineuse avance avec la rotation de ses roues à griffes. En véritables couteaux, les fraises vont pénétrer le sol, trancher les mottes de terre et briser la couche dure supérieure de la parcelle travaillée. Cette action permet au terrain de s’aérer, de faire pénétrer l’eau d’arrosage, de mélanger les déchets organiques et d’y insérer les semis.
Le motoculteur, lui, est un appareil puissant motorisé qui laboure les terres à l’aide d’une charrue. Il possède deux roues motrices ainsi que des commandes qui permettent de faciliter les manœuvres. En effet, l’utilisateur n’a pas besoin de pousser l’appareil puisqu’il répond aux commandes en démarrant et avançant sans efforts particuliers à fournir. Suivant la parcelle à traiter et l’usage qu’il en sera fait, le motoculteur possède différentes vitesses d’avancement. L’ouvrage pourra aussi être ajusté avec des outils comme une remorque ou un soc de charrue si d’autres travaux, comme le tractage de résidus, doivent être exécutés. La motobineuse, elle, ne laboure pas réellement le sol, car sa pénétration est beaucoup moins profonde qu’un motoculteur.
Poids & puissance
La motobineuse : légère et moyennement puissante
La motobineuse est un appareil qui permet d’entretenir votre sol : elle agit essentiellement à la surface de la terre, jusqu’à 15/20 cm de profondeur en moyenne. Ce qui est largement suffisant pour un jardin ou un potager !
Pourvue de fraises situées et entrainées par un moteur d’une puissance de 300 watts à 2 kilowatts, la motobineuse nécessite qu’elle soit poussée et guidée afin de retourner uniformément la terre. Pas d’inquiétude, il s’agit avant tout de prendre le « coup de main » sur des engins qui s’avèrent maniables ! Remarquons aussi que la motobineuse est un engin facile à transporter. En effet, son poids variant de 5 à 30 kilos, l’appareil fait preuve de légèreté et sa prise en main est aisée.
La largeur de l’appareil permet de traiter des zones allant de 30 à 80 cm de largeur et 10 à 25 cm de profondeur (selon l’éperon qu’on réglera plus ou moins bas selon le résultat souhaité) ce qui est largement suffisant pour le jardin d’un particulier.
Le motoculteur : puissant mais plus lourd
Un motoculteur permet d’entretenir la terre à grande échelle. C’est un appareil plus lourd qui possède deux roues et un système de commande pour se déplacer. Les fraises sont le plus souvent situées à l’arrière de l’appareil, derrière les deux grosses roues car le poids du motoculteur ne lui permet pas de reposer sur les fraises. L’appareil en revanche est très robuste, il pèse entre 60 et 100 kilos selon les modèles.
L’appareil étant plus imposant qu’une motobineuse, son champ d’action en est aussi élargi avec une largeur de travail allant de 60 à 100 cm (selon le nombre de fraises) et une profondeur de 20 à 45 cm. Cela est aussi rendu possible grâce à la puissance du moteur, d’un minimum de 3 kilowatts et pouvant monter jusqu’à 11 kilowatts !
Quel prix ?
Sur le plan financier, motobineuse et motoculteur sont également très différents !
Les motobineuses ont un prix relativement modique : comptez entre 80 et 200€ pour une motobineuse électrique ainsi que pour une motobineuse à batterie, et de 200 à 400€ pour une motobineuse thermique, aux performances plus grandes. L’entretien de ce type d’appareil est relativement aisé, il n’y a donc pas d’éventuel surcoût à prévoir.
Pour les motoculteurs, les prix commencent à 600€ pour des modèles d’entrée de gamme et peuvent rapidement s’envoler à plusieurs milliers d’euros ! Tout dépendra, pour l’essentiel, de la puissance du moteur ainsi que des accessoires proposés, accessoires qui serviront essentiellement à parfaire la polyvalence de vos fraises rotatives.
Pour conclure
En résumé, les appareils servent tous deux à retourner la terre et à préparer les sols plus aisément et rapidement qu’une bêche ou qu’une binette. Le choix entre les deux machines dépendra de la surface et de la nature du sol mais aussi de votre budget. Si vous avez entre moins de 100 m² à traiter, une motobineuse électrique suffira. Au-delà et jusqu’à 500 m², une motobineuse thermique peut largement faire l’affaire, et même jusqu’à 1000 m². Mais si votre surface à traiter est encore plus grande, ou si votre budget vous le permet, pourquoi ne pas opter pour un motoculteur ?
Pour schématiser quelque peu les forces en présence, je dirais que la motobineuse électrique est une « petite » motobineuse thermique ; la motobineuse thermique, elle, s’apparenterait ainsi à un « petit » motoculteur !
Remarquons aussi que si les zones à traiter sont exiguës, le motoculteur, encombrant, aura du mal à s’aventurer quand la motobineuse (notamment les modèles électriques et à batterie) pourront aisément faire le job.
Voilà, vous savez tout ! Alors, plutôt motobineuse ou motoculteur ? 😉